Page:Poésies de Th. Gautier qui ne figureront pas dans ses oeuvres.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


À L’IMPÉRATRICE


I


Suave et pur jasmin d’Espagne
Où se posa l’abeille d’or,
Une grâce vous accompagne
Et vous possédez un trésor ;

Vous, le sourire de la force,
Le charme de la majesté,
Vous avez la puissante amorce
Qui prend les âmes — la bonté !

Et derrière l’impératrice
À la couronne de rayons,
Apparaît la consolatrice
De toutes les afflictions.

Sans que votre cœur ne l’entende
Il ne saurait tomber un pleur ;
Quelle est la main qui ne se tende
Vers vous, du fond de son malheur ?