que trop bien, il me parle à l’oreille d’une tombe prématurée, dont la bouche béante appelle une jeunesse perdue. Miroir sans tache et sincère, tu ne mens pas ! un mensonge ne te rapporterait rien, — tu ne tiens pas à briser un cœur ! Castiglione a menti qui a juré qu’il m’aimait. — Toi, tu dis la vérité ; — lui, il m’a trompée, trompée, trompée !
Tandis qu’elle parle, un moine entre et s’approche sans qu’elle l’ait aperçu.
Il te reste un refuge, ma sœur, dans le ciel ! Songe aux choses éternelles ! Donne ton âme au repentir et prie !
Je ne puis prier ! — Mon âme est en guerre avec Dieu ! L’horrible musique des plaisirs terrestres trouble mes sens. Laissez-moi, je ne puis prier ! La brise embaumée du jardin m’importune ! Votre présence me tourmente. — Éloignez-vous ! Votre robe monacale me remplit d’effroi. Votre crucifix d’ivoire me glace d’épouvante !
Songe à ton âme éternelle !