Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/271

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POLITIEN.

C’est donc la voix d’un fantôme ! Ne viens-tu pas de l’entendre ?

BALDAZZAR.

Je n’ai rien entendu.

POLITIEN.

Tu n’as rien entendu !… Baldazzar, ne parle plus à Politien de tes camps et de tes cours. Oh ! je suis las, las, las à en mourir, des bruyantes vanités de ce monde encombré ! Aie encore un peu d’indulgence pour moi. Nous avons été enfants ensemble, — puis camarades d’étude et aujourd’hui nous sommes amis, — et pourtant nous ne le serons plus longtemps ; car dans la ville éternelle tu me rendras un bon et compatissant service, et un pouvoir auguste, bienveillant, suprême, t’absoudra ensuite de tout nouveau devoir envers ton ami.

BALDAZZAR.

Tes paroles cachent une terrible énigme que je ne veux pas comprendre.

POLITIEN.

Mais tandis que le Sort s’avance et que les Heures retiennent leur haleine, le sable que verse le Temps