Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/292

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VI

Mais Psyché, levant un doigt, dit : « Je me défie grandement de cet astre, — je me défie étrangement de sa pâleur : — oh ! hâte-toi ! oh ! ne nous attardons pas ! ah ! fuyons ! — fuyons, il le faut ! » Elle parlait avec terreur, laissant retomber ses ailes jusqu’à ce qu’elles traînassent dans la boue ; — elle sanglotait avec angoisse, laissant tomber les plumes de ses ailes qui traînèrent dans la boue, — qui traînèrent tristement dans la boue.


VII

Je répondis : « Ce sont là des rêves ; continuons notre route sous cette clarté tremblante ! Baignons-nous dans cette pure clarté, dont la splendeur sibylline rayonne d’espérance et de beauté ce soir : Vois ! elle monte haut dans le ciel à travers la nuit ! Ah, nous pouvons nous fier à sa lueur, convaincus qu’elle nous guidera bien ; — nous pouvons sans danger nous fier à sa lueur, qui ne peut que nous mener à bien, puisqu’elle monte si haut dans le ciel à travers la nuit. »