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Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/302

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VII

Ici, je poussai le volet, — alors entra chez moi, avec maint frémissement et maint battement d’ailes, un superbe corbeau, un corbeau des temps bibliques. Il ne m’adressa pas le plus léger salut ; sans s’arrêter ni hésiter un seul instant, mais avec un air de grand seigneur ou de grande dame, il alla se percher sur la porte de ma chambre, — se percher sur un buste de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre, —

S’y percha, s’y installa et rien de plus.


VIII

Alors, comme l’oiseau d’ébène amusait ma peine et me faisait sourire par le roide et grave décorum de la contenance qu’il gardait : « malgré ta tête chauve et déplumée, toi, lui dis-je, tu n’as pas l’air d’un poltron, ô maigre, sombre et vénérable corbeau, échappé des rives de la Nuit. Peut-on savoir de quel nom on t’honore sur la rive plutonienne ? »

« Jamais ! » répliqua le corbeau, « Jamais plus ! »