Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/305

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XIII

Cherchant à sonder ce mystère, mais sans adresser une syllabe à l’oiseau, dont le regard de feu me consumait le cœur, — tout occupé de ce rêve et de bien d’autres, je m’allongeai, la tête doucement reposée sur le coussin de velours où tombaient les rayons de ma lampe, sur le coussin de velours violet qu’éclairaient les rayons de ma lampe,

Mais qu’Elle ne pressera jamais plus.


XIV

Alors je crus sentir dans l’air plus dense les parfums d’un invisible encensoir, balancé par de Séraphins dont les pas tombaient avec un bruit métallique sur le parquet tapissé[1]. « Infortuné, m’écriai-je, ton Dieu t’annonce un peu de répit ; — par ces messagers, ton Dieu t’envoie du répit et l’oubli des souvenirs de ta Lénore. Bois, oh ! bois ce doux népenthès et cesse de pleurer ta Lénore. »

Le corbeau répéta : « Jamais plus ! »
  1. Whose foot-falls tinkled on the tufted floor.