Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/99

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heur qu’il ait cessé d’être employé dans les maisons de santé de France.

— Ce que vous me dites là m’étonne beaucoup, répliquai-je ; j’avais la conviction qu’on ne suivait plus d’autre traitement dans tout le pays.

— Vous êtes encore jeune, mon ami, répondit mon hôte ; mais le temps viendra où vous apprendrez à juger par vous-même de ce qui se passe dans le monde, au lieu de vous en rapporter aux bavardages d’autrui. Ne croyez rien de ce que vous entendrez et la moitié seulement de ce que vous verrez. En ce qui concerne les maisons de santé, il est clair qu’un âne bâté vous aura induit en erreur. Après dîner, lorsque vous serez assez remis de la fatigue de votre course à cheval, je me ferai un plaisir de vous montrer mon établissement et de vous initier à une méthode, qui, à mon sens et dans l’opinion de ceux qui l’ont vue fonctionner, est incomparablement la plus efficace qu’on ait encore découverte.

— Une méthode de vous ? demandai-je. Une méthode que vous avez inventée ?

— Je suis fier de le reconnaître, du moins dans une certaine mesure.

Je continuai à causer de la sorte avec M. Maillard pendant une heure ou deux, tandis qu’il me montrait les jardins et les serres de son établissement.