Page:Poe - Derniers Contes.djvu/48

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« Oh ! oh ! » dit le roi.

« À peine avions nous perdu de vue cette contrée, qu’une autre s’offrit à nos yeux. De ses bords s’étendit sur nos têtes un vol d’oiseaux d’un mille de large, et de deux cent quarante milles de long ; si bien que tout en faisant un mille à chaque minute, il ne fallut pas à cette bande d’oiseaux moins de quatre heures pour passer au dessus de nous ; il y avait bien plusieurs millions de millions d’oiseaux[1]. »

    sont précisément les plus propres à leur donner le plus de place compatible avec la plus grande solidité de construction.

    Pendant la dernière partie du dernier siècle, les mathématiciens soulevèrent la question « de déterminer la meilleure forme à donner aux ailes d’un moulin à vent en tenant compte de leur distance variable des points de l’axe tournant et aussi des centres de révolution. » C’est là un problème excessivement compliqué ; en d’autres termes, il s’agissait de trouver la meilleure disposition possible par rapport à une infinité de distances différentes et à une infinité de points pris sur l’arbre de couche. Il y eut mille tentatives insignifiantes de la part des plus illustres mathématiciens pour répondre à la question ; et lorsque enfin la vraie solution fut découverte, on s’avisa que les ailes de l’oiseau avaient résolu le problème avec une absolue précision du jour où le premier oiseau avait traversé les airs.

  1. J’ai observé entre Frankfort et le territoire d’Indiana un vol de pigeons d’un mille au moins de lar-