annulaire a été détruite[1]. Sans aucun doute, la bande a été bientôt rompue en plusieurs morceaux, et l’un de ces morceaux, d’un volume plus considérable, a absorbé les autres en lui ; le tout s’est tassé, sphériquement, en une planète. Que ce dernier corps ait continué, comme planète, le mouvement de révolution qui le caractérisait quand il était anneau, cela est suffisamment évident ; et l’on voit aussi facilement qu’il a dû, de sa nouvelle condition de sphère, tirer un mouvement additionnel. Si nous considérons l’anneau comme n’étant pas encore rompu, nous voyons que sa partie extérieure, pendant que la totalité tourne autour du corps générateur, se meut avec plus de rapidité que sa partie intérieure. Donc, quand la rupture s’est faite, une partie dans chaque fragment a dû se mouvoir avec
- ↑ Laplace a supposé sa nébulosité hétérogène, simplement parce que cela lui permettait d’expliquer le morcellement des anneaux ; car si la nébulosité avait été homogène, ils ne se seraient pas brisés. J’arrive au même résultat (hétérogénéité des masses secondaires résultant immédiatement des atomes) simplement par une considération a priori de leur but général, qui est le Relatif. — E. P.