Page:Poe - Eureka trad. Baudelaire 1864.djvu/147

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pas un ne possédait une masse assez considérable pour absorber les autres. Tous conséquemment, comme planètes distinctes, mais comparativement petites, se mirent à tourner dans des orbites dont les distances respectives peuvent être, jusqu’à un certain point, considérées comme la mesure de la force qui les a séparés ; — toutes les orbites néanmoins se trouvant assez rapprochées pour nous permettre de les considérer comme une, en comparaison des autres orbites planétaires.

Le Soleil, se réduisant toujours et ne remplissant plus que juste l’orbite de Mars, se déchargea alors de cette planète par le mode déjà si souvent décrit. Toutefois, puisqu’il n’a pas de lune, Mars n’a pas pu engendrer d’anneau. En fait, une phase se produisait dans la carrière du corps générateur, centre de tout le système. La décroissance de sa nébulosité, qui était en même temps l’accroissement de sa condensation, duquel résultait la constante rupture de l’équilibre, a dû, à partir de cette époque, atteindre un point où les efforts pour le rétablissement de cet équilibre ont été de plus