que je me sois rendu moi-même coupable de certaine rapsodie.
— Voyons, dis-je, racontez-nous les détails précis de votre recherche.
— Le fait est que nous avons pris notre temps, et que nous avons cherché partout. J’ai une vieille expérience de ces sortes d’affaires. Nous avons entrepris la maison de chambre en chambre ; nous avons consacré à chacune les nuits de toute une semaine. Nous avons d’abord examiné les meubles de chaque appartement. Nous avons ouvert tous les tiroirs possibles ; et je présume que vous n’ignorez pas que, pour un agent de police bien dressé, un tiroir secret est une chose qui n’existe pas. Tout homme qui, dans une perquisition de cette nature, permet à un tiroir secret de lui échapper, est une brute. La besogne est si facile ! Il y a dans chaque pièce une certaine quantité de volumes et de surfaces dont on peut se rendre compte. Nous avons pour cela des règles exactes. La cinquantième partie d’une ligne ne peut pas nous échapper.
» Après les chambres, nous avons pris les sièges. Les coussins ont été sondés avec ces longues et fines aiguilles que vous m’avez vu employer. Nous avons enlevé les dessus des tables.
— Et pourquoi ?
— Quelquefois le dessus d’une table ou de toute autre pièce d’ameublement analogue est enlevé par une personne qui désire cacher quelque chose ; elle creuse le pied de la table ; l’objet est déposé dans la cavité, et le