Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/134

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de répéter ce que nous avons déjà mentionné, à savoir que la machine roule sur des cylindres, et est, à la requête d’un spectateur quelconque, poussée dans n’importe quel endroit de la salle, même pendant toute la durée de la partie. La supposition d’un aimant est également insoutenable ; — car, si un aimant servait d’agent, un autre aimant caché dans la poche d’un spectateur dérangerait tout le mécanisme. D’ailleurs, l’exhibiteur ne s’opposera pas à ce qu’on laisse sur la caisse une pierre aimantée, la plus puissante même, pendant toute la durée de l’exhibition.

Le premier essai d’explication écrit, le premier du moins dont nous ayons connaissance, s’est produit dans une grosse brochure imprimée à Paris en 1785. L’hypothèse de l’auteur se réduisait à ceci : qu’un nain faisait mouvoir la machine. Il était supposé que ce nain se cachait pendant qu’on ouvrait la caisse, en fourrant ses jambes dans deux cylindres creux (qu’on représentait comme faisant partie du mécanisme de l’armoire no 1, bien qu’ils n’y figurent pas), pendant que son corps restait entièrement hors de la caisse, recouvert par le manteau du