tradictoires furent mises en circulation, et les journalistes purent lâcher la bride à leurs inspirations. Parmi toutes ces hypothèses, une attira particulièrement l’attention ; ce fut celle qui admettait que Marie Roget était encore vivante, et que le cadavre découvert dans la Seine était celui de quelque autre infortunée. Il me paraît utile de soumettre au lecteur quelques-uns des passages relatifs à cette insinuation. Ces passages sont tirés textuellement de l’Étoile[1], journal dirigé généralement avec une grande habileté.
« Mademoiselle Roget est sortie de la maison de sa mère dimanche matin, 22 juin 18.., avec l’intention exprimée d’aller voir sa tante, ou quelque autre parent, rue des Drômes. Depuis cette heure-là, on ne trouve personne qui l’ait vue. On n’a d’elle aucune trace, aucunes nouvelles. […] Aucune personne quelconque ne s’est présentée, déclarant l’avoir vue ce jour-là, après qu’elle eut quitté le seuil de la maison de sa mère. […] Or, quoique nous n’ayons aucune preuve indi-
- ↑ The New-York Brother Jonathan, édité par H. Hastings Weld, Esquire.