Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/212

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Je fis avec ma tête un nouveau signe d’assentiment.

« Et phus groyez en moâ l’Anche ti Pizarre ? »

Nouveau Oui ! avec ma tête.

« Et phus regonaizez que phus haites ine iphrogne apheukle et ine pette ? »

Je fis encore : Oui !

« Médez tongue fodre main troide tans la bauge coge te fodre gulode, in démoignache te fodre barvède zumizion à l’Anche ti Pizarre. »

Cette condition, pour des raisons bien évidentes, me parut impossible à remplir. D’abord mon bras gauche ayant été cassé dans ma chute du haut de l’échelle, si j’avais lâché prise de ma main droite, j’aurais tout à fait dégringolé. En second lieu, je n’avais plus de culotte depuis que je courais après la corneille. Je fus donc obligé, à mon grand regret, de secouer ma tête dans le sens négatif, voulant par là faire entendre à l’Ange que je trouvais incommode, en ce moment précis, de satisfaire à sa demande, si raisonnable qu’elle fût d’ailleurs ! Cependant, à peine avais-je cessé de secouer la tête, que l’Ange du Bizarre se mit à rugir : « Hallez tongue au tiaple ! »