Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/243

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les vieilles femmes, toutes les très-vieilles femmes sont plus ou moins excentriques !

— Sans doute, — dis-je, — sans doute ! — Et le reste de ces dames et de ces messieurs… ?

— Tous sont mes amis et mes gardiens, — interrompit M. Maillard en se redressant avec hauteur, — mes excellents amis et mes aides.

— Quoi ! eux tous ? — demandai-je, — et les femmes aussi, sans exception ?

— Assurément, — dit-il. — Nous ne pourrions rien faire sans les femmes ; ce sont les meilleurs infirmiers du monde pour les fous ; elles ont une manière à elles, vous savez ? leurs yeux produisent des effets merveilleux ; quelque chose comme la fascination du serpent, vous savez ?

— Certainement, — dis-je, — certainement ! — Elles se conduisent d’une façon un peu bizarre, n’est-ce pas ? Elles ont quelque chose d’original, hein ? ne trouvez-vous pas ?

— Bizarre ! original !… Quoi ! vraiment ! vous pensez ainsi ? À vrai dire, nous ne sommes pas bégueules dans le Midi ; nous faisons assez volontiers tout ce qui nous plaît ; nous jouissons de la vie, —