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mentation du Commercial, au moins dans sa partie principale. Deux petits garçons, fils d’une dame Deluc, vagabondant dans les bois, près de la barrière du Roule, avaient pénétré par hasard dans un épais fourré, où se trouvaient trois ou quatre grosses pierres, formant une espèce de siège, avec dossier et tabouret. Sur la pierre supérieure gisait un jupon blanc ; sur la seconde une écharpe de soie. On y trouva aussi une ombrelle, des gants et un mouchoir de poche. Le mouchoir portait le nom : « Marie Roget ». Des lambeaux de vêtements furent découverts sur les ronces environnantes. Le sol était piétiné, les buissons enfoncés ; il y avait là toutes les traces d’une lutte. Entre le fourré et la rivière, on découvrit que les palissades étaient abattues, et la terre gardait la trace d’un lourd fardeau qu’on y avait traîné.

Une feuille hebdomadaire, le Soleil[1], donnait sur cette découverte les commentaires suivants, commentaires qui n’étaient que l’écho des sentiments de toute la presse parisienne :

« Les objets sont évidemment restés là pendant au

  1. Philadelphie, Saturday Evening Post, édité par C. I. Peterson, Esquire.