Page:Poe - Histoires grotesques et sérieuses.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

torsionnant le long du faîtage, elle jetait ses vrilles à droite et à gauche, jusqu’à ce qu’elle atteignît le pignon de l’est, d’où elle se laissait retomber et traînait sur l’escalier.

Toute la maison, ainsi que les ailes, était construite en bardeaux, à la vieille mode hollandaise, larges et non arrondis par les coins. Ce mode a cela de particulier qu’il fait paraître les maisons ainsi bâties plus larges de la base que du sommet, à la manière des architectures égyptiennes ; et, dans le cas actuel, cet effet excessivement pittoresque était augmenté par de nombreux pots de fleurs magnifiques qui circonscrivaient presque entièrement la base des bâtiments.

Les bardeaux étaient peints en gris sombre ; et tout artiste comprendra toute de suite combien cette teinte neutre se fondait heureusement dans le vert éclatant des feuilles de tulipier qui ombrageaient en partie le cottage.

C’était en se plaçant près du mur de pierre, dont j’ai déjà parlé, qu’on trouvait la position la plus favorable pour examiner les bâtiments ; — car, l’angle du sud-est se projetant en avant, l’œil pouvait à la