finitif au parfumeur, et alla chercher un abri dans la résidence de sa mère, rue Pavée-Saint-André.
Il y avait à peu près cinq mois qu’elle était rentrée à la maison, lorsque ses amis furent alarmés par une soudaine et nouvelle disparition. Trois jours s’écoulèrent sans qu’on entendît parler d’elle. Le quatrième jour, on découvrit son corps flottant sur la Seine[1], près de la berge qui fait face au quartier de la rue Saint-André, à un endroit peu distant des environs peu fréquentés de la barrière du Roule[2].
L’atrocité du meurtre (car il fut tout d’abord évident qu’un meurtre avait été commis), la jeunesse et la beauté de la victime, et, par-dessus tout, sa notoriété antérieure, tout conspirait pour produire une intense excitation dans les esprits des sensibles Parisiens. Je ne me souviens pas d’un cas semblable ayant produit un effet aussi vif et aussi général. Pendant quelques semaines, les graves questions politiques du jour furent elles-mêmes noyées dans la discussion de cet unique et absorbant