Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1888.djvu/120

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Geignement et gémissement — le soupir, le sanglot — sont maintenant apaisés, avec cet horrible battement du cœur : — ah ! cet horrible, horrible battement !

Le malaise — la nausée — l’impitoyable douleur — ont cessé, avec la fièvre et sa démence au cerveau — avec la fièvre appelée « Vivre » qui brûlait dans mon cerveau.

Oh ! et de toutes tortures — cette torture, la pire, s’est abattue — la terrible torture de la soif pour le fleuve bitumineux de passion maudite : — j’ai bu d’une eau qui étanche toute soif —

D’une eau qui coule avec des syllabes endormantes hors d’une source rien qu’à très-peu de pieds sous terre — hors d’une caverne pas très-avant située sous la terre.

Ah ! et que jamais on ne dise — sottement — que ma chambre est obscure, ni étroit mon lit ; car homme