Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1888.djvu/179

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LE PALAIS HANTÉ

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Tous les lecteurs du conte le plus sublime peut-être qu’ait écrit Poe, la Chute de la maison Usher, tel qu’il faut des siècles de rêverie pour en amasser les éléments de beauté dans un esprit solitaire, se rappellent, accordé avec la voix de l’héritier de la triste résidence, le chant emblématique, par le poète momentanément prêté à son récit en prose.

"… Mais quant à la brûlante facilité de ses improvisations, on ne pouvait s’en rendre compte de la même manière. Il fallait évidemment qu’elles fussent et elles étaient, en effet, dans les notes aussi bien que dans les paroles de ses étranges fantaisies, — car il accom- pagnait souvent sa musique de paroles improvisées et rimées, le résultat de cet intense recueillement et de cette concentration des forces mentales, qui ne se manifestent, comme je l’ai déjà dit, que dans les cas