Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1888.djvu/31

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Une fois, par un minuit lugubre, tandis que je m’appesantissais, faible et fatigué, sur maint curieux et bizarre volume de savoir oublié — tandis que je dodelinais la tête, somnolant presque : soudain se fit un heurt, comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre — cela seul et rien de plus.

Ah ! distinctement je me souviens que c’était en le glacial Décembre : et chaque tison, mourant isolé, ouvrageait son spectre sur le sol. Ardemment je sou- haitais le jour — vainement j’avais cherché d’emprunter à mes livres un sursis au chagrin — au chagrin de la