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Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1888.djvu/38

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mensonge qu’a proféré ton âme. Laisse inviolé mon abandon ! quitte le buste au-dessus de ma porte ! ôte ton bec de mon cœur et jette ta forme loin de ma porte ! « Le Corbeau dit : » Jamais plus ! "

Et le Corbeau, sans voleter, siége encore — siége encore sur le buste pallide de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre, et ses yeux ont toute la sem- blance des yeux d’un démon qui rêve, et la lumière de la lampe, ruisselant sur lui, projette son ombre à terre : et mon âme, de cette ombre qui gît flottante à terre, ne s’élèvera — jamais plus !