e tous ces poèmes, le seul effectivement intraduisible !
non pas (comme d’autres) en raison de l’atmosphère
spéciale de passion ou de rêverie qu’il émane : je crois que
cette impalpable richesse ne se perd pas tout entière au
passage d’une langue à l’autre, bref qu’il est un démon
pour les traducteurs. La difficulté, quant à une œuvre si
nette et si sonnante, regorgeant d’effets purement imitatifs
mais toujours dotés de poésie première, gît en l’emploi
de certains procédés de répétition qui, contenus par
le rythme originel, se défont et comme s’égrènent dans une
version en prose. Force m’a été de transcrire ces séries de
répétitions seulement parmi des parenthèses ; et comme
des indications que le lecteur ne lira que des yeux, plutôt
que des mots réels ajoutant leur vertu au texte français.
Qui voudrait se faire une idée de l’enchantement produit
par la phrase anglaise, doit se procurer le très singulier
et très heureux essai d’imitation des Cloches, d’un de
nos très rares poètes connaissant bien l’anglais,
M. Émile Blémont. Le vers chez lui a pu, s’éloignant du calque strict
prescrit à notre version, transposer d’une langue à l’autre,