Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1889.djvu/79

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L’anneau est à mon doigt, et la couronne à mon front ; une profusion de satins et de joyaux est à mes ordres — et je suis heureuse maintenant.

Et, mon Seigneur, il m’aime bien ; mais quand il exhala son vœu, je sentis mon cœur se gonfler — car les mots sonnèrent comme un glas et la voix semblait la sienne, à celui qui tomba — dans la bataille au fond de la vallée — et qui est heureux maintenant.

Mais il parla de façon à me rassurer, et il baisa mon front pâle ; lorsqu’une rêverie survint et me porta au cimetière, et je soupirai, devant moi le voyant mort, d’Élormie : « Oh ! je suis heureuse maintenant ! »