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Page:Poictevin - Heures, 1892.djvu/15

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l'on passe en liberté, autour de l’église dont les flèches d’ardoise, aux petits abat-son s’entr’ouvrant clandestinement, sont rigides et hautes, ce lieu des morts regarde par les baies de son mur de clôture, blanches baies vides, vers les montagnes plus loin que le lac. Il est étrangement doux en une mélancolie de marcher forcément, en longeant cette galerie de cloître d’autrefois, sur les dalles tombales, sur leurs inscriptions. On sent le lieu non gardé plus respecté. Et les photographies même des morts, qu’on croirait presque mal-séantes par leur pseudo-ressemblance de matière, paraissent s’adoucir entre les croix, les couronnes commémoratives, les fleurs qui s’usent, que pieusement on renouvelle.

Près de la ville, sous de grands hêtres, une petite chapelle habituellement close,