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Page:Poictevin - Ludine, 1883.djvu/28

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V


Et la petite espiègle de huit ans fut à l’école, sans guère aimer ses camarades. Il y en avait une, mauvaise, égoïste, finasseuse, à la bouche tiquante, qui lui inspirait une sympathie d’exclusion presque jalouse. Pour la décider à aller jouer dans les champs, elle lui cédait ses tartines. L’autre, voulant se faire bien venir des sœurs, hypocritement récitait des chapelets, ce qui enrageait Ludine.

Elle l’accompagnait dans les champs pour faire pâturer les troupeaux. Des génisses du nom de l’Étoile, la Gentille, la Mignonne, la laissaient songeuse, au milieu des bêtes, dans les plaines, et sans que toutes deux parlassent quelquefois