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ombres

Dans la palpitation sourde des choses, la lettre a oscille sur l’abîme, germe, anneau crépusculeux.

La tête humaine, dans sa respiration silencieuse, son rayonnement ombré, a une pensive participation à l’ensemble des vies : elle remembre les types inférieurs et peut s’efforcer à se dégager d’elle-même. Sur le menton, base angulaire, les lèvres ont toutes les sinuosités et aussi toute euphonie, la bouche est le croissant monde ou immonde ; entre les joues blafardes ou fraîches le nez s’élève, en colonne subtile, vers les sourcils à l’arcature tlexible moins libératrice d’habitude que soucieuse, que continuent les oreilles souvent peureuses ; et, sous le rideau mouvant des paupières, les yeux éclairent