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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/213

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Mais quelle haine s’amassait en moi contre ce misérable petit lieutenant. Je ne pouvais rien contre lui maintenant, mais, la guerre finie, quelle paire de soufflets je comptais lui appliquer.

Je n’ai pas eu cette peine. Moins de huit jours après les faits que je viens de raconter, il était dans une auberge de Pérouse avec deux de ses amis de Lyon : un obus tombe sur la maison, qui le tue net, en même temps que la fille de l’aubergiste, et blesse ses deux compagnons.

Ma vengeance fut donc plus complète que je le voulais. Il est vrai que ce n’est pas moi qui m’en étais chargé.