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Toute la ville l’approuvait.

D’autre part, il prévenait les habitants et la garnison qu’il fallait s’attendre à un bombardement encore plus énergique.

Les précautions qu’on aurait pu prendre eussent été inutiles : le soir même arrivait du Gouvernement de la Défense nationale la nouvelle de l’armistice et, aux troupes, l’ordre de changer de garnison[1].

  1. Je crois intéressant, pour mes lecteurs, de leur mettre sous les yeux une lettre écrite par mon ami Haensler à un rédacteur de l’Express de Mulhouse, lettre qui précise la question souvent controversée relative à l’évacuation de Belfort.
    Mulhouse, le 8 janvier 1896.
    Monsieur,

    Dans les notes : Mulhouse pendant la guerre de 1870-1871 que publie l’Express, vous dites : « 13 février : Belfort capitule, etc. ; 17 février : Les conditions de la capitulation de Belfort, etc. »

    Belfort n’a pas capitulé.

    Le 13 février, un premier parlementaire vint, dans l’après-midi, apporter une dépêche importante du général de Treskow se terminant par ces mots :

    « Ce sera sur vous que retombera toute la responsabilité, dans le cas où vous me contraindriez à réduire Belfort en un monceau de ruines et d’ensevelir les habitants sous les débris de leurs maisons ».