truire le bolchevisme et qu’il n’attache aucune importance ni aux promesses, ni aux traités.
Chailley vient me parler du prochain Congrès d’agriculture coloniale. Il raconte que Briand poursuit contre Clemenceau une campagne sourde, alimentée par un cénacle de femmes et d’amis comme Guist’hau. Le thème est celui-ci : les opérations militaires actuellement se terminent bien, cela est sûr ; mais, lorsqu’elles seront finies, Clemenceau ne voudra pas faire la paix. Il laissera échapper l’occasion et on ne la retrouvera pas ; tandis que Briand… Chailley ajoute : « Espérons que le ministère l’emportera sur toutes ces intrigues ; il y va de l’intérêt national. Malheureusement Clemenceau est vulnérable à la Chambre. On peut l’y agacer, l’énerver, le pousser à des maladresses de langage ; on le connaît. En tout cas, pour le moment, ils n’oseront pas. On vous sait très grand gré de l’avoir appelé. Votre situation est très bonne en ce moment. »