CHAPITRE II
Soit que M. Sazonoff restât volontairement mystérieux en présence de notre ambassadeur, soit que celui-ci n’arrivât point à pénétrer la pensée de son interlocuteur, les choses n’avançaient guère. « La suite de la conversation, m’écrivait M. Georges Louis, n’a abouti à aucune précision. M. Sazonoff m’a demandé de la reprendre dans quelques jours. »
Elle n’était pas reprise, lorsque, le 30 mars 1912, M. Sazonoff télégraphiait à ses ambassadeurs de Londres et de Paris « Une alliance serbo-bulgare est signée dans le but de défense réciproque et de protection des intérêts mutuels, au cas d’une modification du statu quo dans les Balkans ou d’une agression de la part d’une tierce puissance contre l’une des parties contractantes[1]. » Il ajoutait : « Le traité contient une clause secrète, d’après laquelle les deux parties contractantes, avant
- ↑ Siebert, p. 153.