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CHAPITRE VIII


La Russie et Constantinople. — La Chambre et les commissaires aux armées. — Le général Cordonnier à Salonique. — M. Charles Dupuy. — Le roi de Monténégro à l’Élysée. — Voyage à Saint-Dié et en Alsace. — Visite à Doullens. — Visite au général Douglas Haig. — L’Italie et l’Allemagne. — Voyage à Amiens et au XXe corps. — Almeyreda et les sous-marins allemands à Carthagène.


Mardi 1er août.

Pénelon me dit que les offensives du 20 et du 30 juillet sur la Somme ont malheureusement été de nouveaux échecs. Il y a une longue préparation à recommencer avant qu’une nouvelle attaque puisse être déclenchée. Pénelon me donne l’impression que le commandement est hésitant et n’a plus, de plan bien arrêté.

Le général Vérand et le médecin inspecteur Grell nommés grands officiers de la Légion d’honneur, viennent recevoir leurs plaques.

Le colonel Braquet, qui vient d’Athènes, croit qu’il ne faut faire aucune confiance au roi ; mais il est convaincu que le jour où s’affirmera notre victoire, Constantin fera venir Venizelos pour obtenir diplomatiquement certains avantages au profit de la Grèce, sans nous prêter, d’ailleurs, le moindre concours militaire.

Jonnart vient me répéter qu’il est prêt à partir pour la Grèce, comme pour l’Indochine, ajoute-t-il, mais que Briand ne lui a rien demandé, ce qui