Page:Poincaré - Au service de la France, neuf années de souvenirs, Tome 8, 1931.djvu/39

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relleuse, une inintelligence crasse, et cette prodigieuse indifférence à tout ce qui n’est pas à portée de la main. Le scandale de ce début du siècle et de cette fin de régime est qu’un homme ainsi fait ait été admis à gérer l’affaire publique... Quant aux Allemands, qu’ils soient à Noyon ou à Vouziers, c’est bien, malgré l’aspect contraire, le cadet des soucis de M. Clemenceau. » M. Maurras accuse Clemenceau d’avoir cherché à désarmer la France de 1906 à 1908. Il demande « l’enchaînement définitif de l’homme prétendûment enchaîné ».

Le colonel Fournier a télégraphié de Scutari au ministre de la Guerre (O. T. 278) que le roi Nicolas a accepté en principe, dans la soirée du 15, les conditions posées par les Autrichiens : l’armée monténégrine déposerait les armes.

De l’ensemble de nos informations, il paraît résulter que le Lovcen aurait été livré par le roi Nicolas.

Bien que le gouvernement eût demandé au général Sarrail d’épargner les lignes de chemins de fer et les travaux d’art situés en territoire grec, le grand pont de chemin de fer de Demir-Hissar a été détruit par un détachement allié. Le gouvernement royal, naturellement, a protesté.

Le prince régent de Serbie entre en convalescence. Mais son état de santé n’est pas encore assez bon pour qu’il vienne dès maintenant en France. Il va s’établir à Corfou avec le gouvernement serbe. (De M. Boppe, par l’intermédiaire de M. Barrère, n° 57.)

M. Barrère a demandé à M. Sonnino d’envoyer une division italienne à Salonique. M. Sonnino a répondu qu’il consulterait le gouvernement ita-