CHAPITRE XII
Samedi 1er décembre 1917.
Nail me fait de nouveau part de ses hésitations dans l’affaire Caillaux. Il croit toujours personnellement que la compétence du Conseil de guerre est plus indiquée et qu’elle offrirait plus de garanties ; mais, dit-il, Clemenceau continue à préférer la Haute Cour et Bulot pense maintenant qu’on peut réunir les éléments d’un attentat. La poursuite serait engagée contre Cavallini, Loustalot et Caillaux. Une demande de levée de l’immunité parlementaire serait déposée.
Jeanneney est d’avis de demander cette mesure dès mardi et de confier l’information à la justice militaire. Il juge qu’il y aura lieu ensuite de l’envoyer l’affaire en Haute Cour.
Dimanche 2 décembre.
À midi, Clemenceau entre en coup de vent. Je suppose qu’il vient me renseigner sur les travaux du Comité de guerre interallié, qui a siégé hier à Versailles, ou sur ceux de la conférence qui s’est tenue ensuite à Paris l’après-midi. Mais non.