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formation des nébuleuses spirales d’après m. see

en astéroïdes, puis en planètes, celles-ci se nourrissant par bombardement[1].

Par analogie, M, See est amené à croire que les nébuleuses spirales, moins avancées dans leur évolution que le système solaire, sont remplies d’un très grand nombre d’astres très petits comme les planètes ou même la Lune. Si nous ne pouvons pas « résoudre » ces nébuleuses, ce serait à cause de la petitesse extrême des composantes, et non pas parce que ces objets célestes sont excessivement éloignés : M. Bohlin a essayé de mesurer la parallaxe de la nébuleuse d’Andromède (qui est une nébuleuse spirale à spectre continu), et il l’a trouvée égale 0″,17, de sorte que cette nébuleuse serait relativement très près de nous. Mais, étant donné le peu de précision que comportent les pointés sur les nébuleuses, doit-on considérer cette observation comme définitive et certaine ?


  1. M. See voit, dans les cratères lunaires, les empreintes d’un bombardement produit à la surface de la Lune par la chute d’un grand nombre de petits satellites. Il compare ces cratères aux empreintes laissées par de grosses gouttes de pluie sur le sol (loc. cit., p. 312, Planche XII).