solaire, celles-ci se sont rapprochées, par leur pesanteur, de l’atmosphère à mesure qu’elle se condensait, et elles n’ont cessé de lui appartenir, qu’autant que, par ce mouvement, elles se sont rapprochées de cet équateur. » (p. 500-501.)
Admettons donc, avec Laplace, un tel abandon, dans le plan de l’équateur, d’anneaux concentriques de vapeurs, — cette question sera soumise à l’analyse dans le Chapitre suivant, — et demandons-nous ce que deviennent ces anneaux. Chaque molécule, abandonnée à elle-même, décrira un cercle en obéissant à la troisième loi de Képler
désignant la vitesse angulaire et le rayon de l’orbite des différentes molécules ; d’où il suit que les molécules les plus éloignées du Soleil auront une vitesse angulaire, et même une vitesse linéaire, moindre que les molécules les plus rapprochées.
Si donc A et B sont les cercles qui limitent extérieurement et intérieurement un anneau dont C est la ligne moyenne (fig. 1), la vitesse
fig.1
des molécules situées en A sera tout d’abord inférieure à celle des molécules situées en B. Mais Laplace invoque le frottement mutuel des
molécules qui tend, dit-il, à égaliser toutes les vitesses angulaires, de
telle façon qu’on ait finalement
par suite la vitesse linéaire des molécules telles que A deviendra supérieure celle des molécules telles que B. Une seconde cause, d’après Laplace, a dû agir dans le même sens. Par les effets du refroidissement et de la condensation, l’anneau a dû se rétrécir, si bien que A et B se seraient rapprochés de la ligne médiane C. En vertu de la loi des aires, B s’éloignant du centre a dû diminuer sa vitesse ; A s’en