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hypothèses cosmogoniques

49.Cas d’une masse à forte condensation. — Envisageons à présent l’hypothèse où la nébuleuse planétaire, qui tourne autour du Soleil en un temps égal à celui de sa rotation, présenterait une très forte condensation centrale de masse et cherchons la figure d’équilibre relative de son atmosphère.

Adoptons les mêmes axes de coordonnées que précédemment (fig. 14). Le potentiel d’attraction dû à la condensation est (nous négligeons l’attraction mutuelle des molécules de l’atmosphère) ; le potentiel dû à la force centrifuge est

le potentiel total est

représentant le potentiel dû à l’action perturbatrice du Soleil, situé en C sur l’axe des (potentiel que nous avons appelé plus haut ).

Les surfaces de niveau ont pour équation

Lorsque est nul, nous retrouvons l’équation déjà discutée (Section I), et les surfaces sont de révolution : l’une d’elles présente un cercle double équatorial formant arête saillante. Mais il n’en est plus de même lorsque n’est pas nul. Dans ce cas, l’une des surfaces acquerra un point double si l’on a à la fois

La première de ces équations est vérifiée dans le plan , par raison de symétrie ; les deux autres, en prenant des coordonnées polaires, c’est-à-dire en posant

sont équivalentes à

Ces deux dernières nous donneront les coordonnées polaires du point double ; on aura