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AVERTISSEMENT


Le titre de ce roman, qui pourrait, au premier abord, surprendre quelques lecteurs, est facile à justifier. L’auteur a pensé qu’il y avait quelque ironie à inscrire les mots dédaigneux de Voltaire sur le Canada à la tête d’un livre où se trouvent exaltées l’immensité et la fécondité de ce pays magnifique. Et ces trois mots là, en reliant le passé au présent, peuvent aussi convenir à un récit d’imagination brodé sur des événements qui furent comme le prolongement affaibli des grandes luttes de jadis aux bords du Saint-Laurent.

Au Canada, comme en bien d’autres points de la terre, la période héroïque est désormais close : il pouvait donc être intéressant d’en fixer sous une forme saisissante la phase suprême qui est aussi la plus obscure : c’est ce que l’auteur des « Arpents de neige » a tenté.

Il ajoute que, n’ignorant rien de ce qui a été dit soit en faveur de Riel, soit contre lui ; qu’ayant, d’autre part, puisé pour la documen-