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par suite d’émotions vives, le malade fait une profonde inspiration, une pulsation pourra se faire attendre, être nulle, d’où l’on conclura à tort que le pouls est irrégulier ou même intermittent : on peut sur soi-même s’assurer de la vérité de ses assertions.

Nous pourrions expliquer comment il arrive que dans les amputations des membres supérieurs le jet de sang, sortant avec violence des artères, se trouve quelquefois tout à coup suspendu ; tandis que, pour les membres inférieurs le jet, beaucoup moins fort, est continu et saccadé ; même remarque pour les amputations des mamelles et des orteils[1].

Reprenons maintenant notre force du cœur. Puisque la pression donnée par l’hémodynamomètre est la même lorsqu’on agit, soit sur un rameau, soit sur l’aorte elle-même, il est clairement démontré qu’il suffit d’une seule expérience, faite sur une artère d’un animal, pour constater exactement la force d’impulsion du cœur.

Les animaux que nous avons pris, sont le chien et le cheval. Rapportons les résultats de nos expériences ; nous verrons si, par les conséquences qu’on peut en tirer, il nous est permis de déterminer par analogie la force avec laquelle se meut le sang dans le système artériel de l’homme.

Nous tenons seulement compte, dans le résumé que nous donnons, du poids du chien, du poids du cœur, et de la pression indiquée par l’hémodynamomètre.

  1. Physiologie de Richerand.