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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/257

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et désignant par l’une de ces deux quantités

,,

savoir : la première quand sera pair, et la seconde quand il sera impair. La formule (28), après qu’on y aura substitué cette valeur de , exprimera donc la probabilité que dans les tirages successifs, le nombre des boules noires surpassera celui des boules blanches, d’un nombre d’unités égal à ou  ; par conséquent, si l’on y fait successivement jusqu’à ce que l’exponentielle soit devenue insensible, ou, si l’on veut, jusqu’à , et que l’on prenne ensuite la somme des résultats ; cette somme sera la probabilité que dans ces tirages, le nombre des boules noires excédera celui des blanches, d’un nombre pair ou impair quelconque d’unités. En la désignant par , nous aurons

 ;

indiquant une somme qui s’étend à toutes les valeurs de , comprises depuis jusqu’à , et croissantes par des différences constantes et égales à . Or, étant, par hypothèse, une très petite fraction, la somme pourra s’exprimer en série très convergente, ordonnée suivant les puissances de cette différence. En effet si l’on représente par la fonction de contenue sous le signe , et si l’on observe que cette fonction et toutes ses différentielles s’évanouissent à la limite , on aura, au moyen d’une formule due à Euler,

 ;

, , , etc., étant les valeurs de , , , etc., qui répondent à . D’après les équations (29), on a d’ailleurs, au même degré