Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/49

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geant les millièmes, 0,76, pour la probabilité de la bonté d’un jugement de première instance ; 0,95, pour celle de la bonté d’un arrêt de cour d’appel, quand il est conforme au jugement de première instance ; 0,64, pour cette probabilité, lorsque l’arrêt est contraire au jugement ; enfin, 0,75, pour la probabilité qu’un arrêt de cour royale, dont on ignore s’il est conforme ou contraire au jugement de première instance, sera confirmé par une seconde cour royale, jugeant sur les mêmes données que la première. Les probabilités qu’un tribunal de première instance et une première cour d’appel, jugeront tous les deux bien, le tribunal mal et la cour bien, celles-ci mal et le tribunal bien, tous les deux mal, auront respectivement pour valeur approchées, les fractions 0,649 ; 0,203 ; 0,113 ; 0,035, dont la somme est l’unité.

Les questions relatives à la probabilité des jugements, dont on vient d’exposer les principes et de faire connaître les résultats, se trouveront dans le cinquième et dernier chapitre de cet ouvrage. Les quatre premiers renferment les règles et les formules générales du calcul des probabilités ; ce qui dispensera de les aller chercher ailleurs, et a permis de traiter quelques autres questions étrangères à l’objet spécial de ces recherches, mais que l’application du calcul des probabilités était propre à éclairer. On y trouvera aussi la solution d’un problème, qui montre comment la majorité d’une assemblée élective peut changer après une nouvelle élection, du tout au tout, ou dans un bien plus grand rapport que celle des électeurs, distribués en colléges électoraux, et qui élisent ; à la simple majorité dans chaque collége.

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