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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/77

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comme un événement composé, que j’appellerai F′ ; en désignant par sa probabilité, on aura

, ;

E et F′ seront alors deux événements contraires, dont un seul aura lieu à chaque épreuve ; par conséquent, la probabilité que E arrivera au moins fois, dans une série de épreuves, s’obtiendra en mettant au lieu de dans l’expression de .

Pour donner un exemple de cette règle fondée sur le développement de la puissance d’un polynome, je suppose qu’une urne A renferme un nombre de boules portant les nos 1, 2, 3,…  ; on tire fois de suite une boule de cette urne, en y remettant à chaque fois la boule sortie ; la chance, à chaque tirage, de l’arrivée d’une boule portant un numéro déterminé, est la même pour toutes les boules, constante pendant les épreuves, et égale à  ; cela étant, désignons par , des nombres donnés qui peuvent être zéro, égaux, inégaux, pourvu qu’on ait toujours

 ;

et soit la probabilité qu’on amènera, dans un ordre quelconque, fois le no 1, fois le no 2,… fois le no  : si l’on fait

,

et que l’on développe suivant les puissances et les produits des indéterminées , la valeur de sera le terme de ce développement, contenant le produit , dans lequel on fera toutes ces indéterminées égales à . En représentant par le coefficient numérique de ce produit, nous aurons donc

 ;

étant un nombre entier, qui dépendra de et des nombres , savoir,

,