Aller au contenu

Page:Poitevin - La beauté du cheval.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 18 —

qu’elle renferme divers organes appelés à participer à une foule de fonctions indispensables à la vie de l’animal, et qui par conséquent méritent d’attirer la plus scrupuleuse attention.

Dans son ensemble, la tête doit être courte et rétrécie insensiblement depuis les yeux jusqu’à son extrémité libre, parce que dans cet endroit il n’existe pas d’organes essentiels, et qu’un grand développement de cette partie augmenterait en pure perte le poids de la tête tout en donnant à l’animal un air disgracieux. Il ne faut jamais craindre que la tête soit trop courte, dit M. Gourdon dans ses leçons orales sur la zootechnie, pourvu toutefois qu’elle reste dans la limite naturelle en dehors de laquelle il n’y a que des monstruosités, limite que la nature, d’ailleurs, franchit dans des circonstances trop rares pour qu’il faille en tenir compte. Plus la tête est courte plus elle se rapproche de celle des animaux mieux doués, sous le rapport de l’intelligence ; quand elle s’allonge, elle ne le fait que par ses parties antérieures au détriment des supérieures qui sont les seules importantes, à cause des organes essentiels qu’elles renferment, et alors elle devient prismatique, c’est-à-dire, aussi large dans sa partie libre que dans sa portion fixe.

Avec la tête courte, au contraire, on observe presque toujours l’élargissement du crâne, qui a pour conséquence un plus grand développement du cerveau, et par suite de la faculté de l’entendement ; la réduction des parties antérieures, en un mot, la forme pyramidale. La tête a le même poids qu’auparavant, mais alors elle est comme refoulée sur sa base.

Ne sait-on pas, en effet, d’une manière générale, que le développement des parties antérieures de la tête correspond avec l’accroissement des instincts de la brute, et même avec l’affaissement des facultés intellectuelles ? Qu’on compare les poissons, les oiseaux et les reptiles, aux mammifères ; et parmi ces derniers, l’homme au singe, le singe aux carnassiers, aux