nous avons donnée de cet organe impulsif ; les autres angles, formés par les régions entr’elles, seront également un peu moins ouverts que dans les conditions ordinaires, tout cela pour favoriser les bonds sur place, les mouvements de projection verticale que le cheval effectue dans la haute école. Le dos et les reins seront plus allongés que dans les autres chevaux de selle, sans que toutefois cette disposition soit poussée tellement loin, que le cheval devienne ensellé ; on peut tout au plus tolérer un peu cette conformation, que j’ai déjà considérée comme vicieuse. Si elle était trop prononcée, elle indiquerait des animaux faibles et qui fléchiraient sous le poids du cavalier. C’est ici surtout que la longueur et la souplesse de l’encolure ne pourront jamais pécher par l’excès, afin que ses mouvements, rendus faciles par cette disposition même, puissent agir d’une manière efficace sur les déplacements cadencés et les mouvements sur place.
Je vais maintenant m’occuper du cheval de course, car lui aussi possède une beauté dans son genre ; elle est loin, j’en conviens, de flatter la vue ; mais il n’en pas moins vrai que c’est une beauté relative, puisqu’elle favorise la vitesse des allures. On a tout sacrifié chez cet animal : force de résistance, puissance musculaire, beauté de formes, pour augmenter la vitesse. Cependant, il faut le reconnaître, on est allé trop loin, car le cheval que l’on a ainsi obtenu ne peut être utilisé à aucun service sérieux ; tout au plus si, une fois tous les ans, on lui fait parcourir quelques centaines de mètres, avec une vitesse prodigieuse, et encore est-il exténué après cette course de quelques instants, et assez souvent mis hors de service. Les animaux utilisés aux courses sont de grands et longs chevaux, efflanqués, à poitrine étroite, mais haute et longue ; leur corps grêle est porté par des membres qui n’en finissent plus. Peu de chose chez eux attire l’attention du connaisseur, si ce n’est