Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/112

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Ô Léon ! digne objet de ce spectacle immense,
Toi dont le siècle admire et chante les grandeurs,
Reçois les tendres vœux de la Nouvelle-France,
Dont les enfants naguère arboraient tes couleurs.
Sur ce sol d’Amérique où, ta sollicitude
Vient si souvent verser les flots de ton amour,
Une race, à genoux, t’offre sa gratitude,
Et te demande, émue, un sourire en retour.

Oui, souris, ô Pontife ! à cette race fière !
Bénis son noble sang ! bénis son avenir !
Représentant du Christ, réponds à sa prière,
Et qu’à ta voix, le ciel la fasse resplendir !
Et soumise en sa foi, brillante d’espérances,
À l’ombre de la Croix qui veille à son berceau,
Digne de son passé, fidèle à ses croyances,
Tu la verras grandir au sein de ton troupeau !


Montréal, 1888