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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/129

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À cette heure suprême où la nature tombe,
Je songe à ceux qui ne sont plus,
Et je vais solitaire interroger la tombe
De ceux que j’ai si bien connus.

Que d’amis m’ont quitté, depuis que de la vie,
Je compte les jours, les instants !
Depuis que j’ai vu fuir l’illusion chérie
De mes premiers et doux printemps !

Chers amis, où sont donc ces rêves d’espérance
Qui caressaient vos jeunes cœurs ?
Vos rêves sont les miens, j’en garde souvenance,
Mais je n’ai pas cueilli leurs fleurs.