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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/133

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Elle s’adressait aux échos
Qui répétaient sa voix, si douce,
Que frémissants, on vit les flots,
À travers le sable et la mousse,
Charmés d’entendre son murmur,
Étendre leur nappe asurée
Pour refléter son regard pur
Et sa brune tête adorée.

Le soir caressait, plein d’amour,
De sa mélodieuse haleine,
Ses lèvres, son cou de velour
Que couvraient ses cheveux d’ébène.
De la nature qui s’endort,
Livrée au séduisant mystère,
Souriant, dans un rêve d’or,
La fillette oublia la terre.