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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/145

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Ô mort, cruelle mort, vois quel est ton ouvrage !…
En creusant un tombeau tu fis surgir des pleurs,
Avide de frapper, aveugle dans ta rage
Tu choisis un époux qui marchait sur des fleurs.

Mon Dieu pardonne-moi, tes décrets sont sublimes,
Nous t’appartenons tous pour un autre séjour.
Ici-bas, tu choisis tes meilleures victimes
Pour les placer au ciel et nous les rendre un jour.

En attendant, ô tendre mère !
Berce, berce ton chérubin,
Dis-lui souvent que son bon père
Veille là-haut sur son chemin.