Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/155

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Baisers et caresses de mères,
Bois ombragés et chants d’oiseaux,
Grèves et gazouillis des eaux,
Étaient l’objet de nos chimères.

Ô mon amie, il est bien loin,
Ce temps de gaîtés ingénues,
Où nous courrions, les jambes nues,
Dans l’onde et les champs, sans témoin !

Ensemble, ainsi, nous épuisâmes
De nos printemps le premier cours,
Sans croire, qu’en fuyant, ces jours
Laisseraient l’amour dans nos âmes.