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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/16

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Vois le papillon d’or
Qui s’ébat dans les roses,
Je ne vois aucun tort
À jouir de ces choses.
Nous apprendrons de lui,
Ô cher et candide ange,
Que les fleurs qu’il poursuit
Ont un langage étrange.

Comme lui, leur parfum
Enivra notre âme,
Et la main dans la main,
Ivre de leur dictame,
Nous irons nous asseoir
Sur les sonores grèves,
Et dans ton bel œil noir,
Je puiserai mes rêves.

L’amour est un doux miel
Préparé par les vierges ;
Dressons donc un autel,
Et brulons-lui des cierges !